« L’idée, c’est de faire un beau show et de s’amuser »
A partir du lundi 21 novembre, Alain Chabat propose son propre Late Show du lundi au vendredi, juste après les matchs de la Coupe du Monde de football. Au programme : stand-up, fausses pubs, jeux, live musicaux et entretiens avec des personnalités. Et pour Alain Chabat, un seul mot d’ordre : s’amuser !
Cette idée de Late Show, Alain Chabat l’avait en tête depuis plusieurs années mais ne voyait pas comment la mettre en œuvre. « Les grilles américaines, construites par tranches de 30 ou 60 mn, permettent d’installer un rendez-vous quotidien à heure fixe, certes parfois inégal, mais avec la promesse de passer un moment joyeux. Les chaînes françaises ne fonctionnent pas de la même manière. Il y a une dizaine d’années, j’avais dit à Ara Aprikian : « Si un jour, vous avez envie de changer toute votre grille pour moi – ce qui est absurde et n’arrivera pas ! – mais si un jour vous le faites, j’adorerais faire un Late Show tous les jours à 23h ! » Une proposition lancée sur le ton de l’humour restée sans réponse faute d’opportunité qui a pourtant trouvé écho chez Ara Aprikian. « Un peu avant l’été, il m’a envoyé un texto en me disant qu’il avait un truc potentiellement marrant à me proposer. Je travaillais sur une série animée autour d’Astérix pour Netflix qui occupait toutes mes journées et je ne voyais pas ce qui pourrait me pousser à accepter un autre projet mais je l’ai rencontré. Il m’a alors expliqué qu’avec la Coupe du Monde de football, tous les matchs commenceraient et finiraient à la même heure vu qu’il n’y aurait pas de prolongations les 15 premiers jours. Après un mag, il y avait donc enfin la possibilité d’un rendez-vous fixe à 22h55. Cela m’offrait 1 heure avec 10 shows exceptionnels pour m’amuser. C’était effectivement un truc très sexy pour moi ! J’en ai parlé à Netflix. Ils ont compris que ce projet me tenait à cœur et ont été super en réorganisant mon planning pour que je puisse m’y consacrer. »
Fan de Conan O’Brien qui le fait beaucoup rire, mais aussi de Johnny Carson ou David Letterman, Alain Chabat a conservé des Late Show américains la construction générale avec un monologue d’introduction du présentateur, mais aussi le décor - un plateau avec un bureau, des fauteuils, un canapé et une découverte sur une ville de nuit -, et des invités qui viennent jouer le jeu, en public. Sur son fauteuil, des figures prestigieuses, essentiellement venues du monde du cinéma comme Monica Bellucci, Jean Dujardin, Jean-Pascal Zadi, Laurent Lafitte, Benoît Magimel, Stéfi Celma ou encore Marina Foïs, mais aussi la célèbre influenceuse Léna Situations. « Il y a des fausses pub, mais globalement peu de petites séquences enregistrées. On est plus sur une ambiance de plateau, même si je ne voulais pas de direct. C’est une autre énergie. J’avais envie comme sur Burger Quiz de pouvoir tenter des trucs et que les invités « se lâchent ». Nous préparons les interviews en amont et chacun sait à peu près ce qu’il va faire, mais il y a aussi plus ou moins d’impro selon la façon de travailler des invités. Chacun a sa manière d’être à l’aise. Je suis très content car il y a aussi de la musique en live tous les soirs ». Les téléspectateurs retrouveront des artistes très connus comme Etienne Daho, Catherine Ringer, M, Orelsan ou encore Angèle, et d’autres qui le sont un peu moins à l’image du groupe Thumpausaurus ou de jeune rappeuse Delilah Bon. « De nombreux guests viennent aussi faire une petite surprise parce qu’ils n’avaient pas trop de temps mais tenaient à faire un coucou. On est aussi en train de réfléchir à quelques bêtises avec Chantal Lauby et Dominique Farrugia. Avec Ara Aprikian, j’ai toujours carte blanche. C’est suffisamment rare pour le signaler. Je retrouve la même liberté qu’à Canal à l’époque de Pierre Lescure et Alain De Greef ! L’idée, c’est de faire un beau show et de s’amuser. » Un programme alléchant pour les téléspectateurs autant que pour Alain Chabat qui confesse pourtant avoir ressenti un peu de stress au départ. « Je n’étais pas totalement serein avant de commencer les enregistrements mais dès les premières minutes, j’ai vraiment pris du plaisir. On rigole tous beaucoup. Et on a vu la réaction du public dès le premier enregistrement : les gens savent où ils sont et il y a une vraie complicité qui se crée. Ils nous apportent l’énergie pour donner le meilleur !»