«Je partage avec Chloé son côté empathique et bienveillant»
Après la découverte de Diego, un jeune homme retrouvé blessé et amnésique, la vie de la famille Delcourt est à nouveau chamboulée. Ingrid Chauvin raconte sa rencontre avec Enzo Rose, le comédien qui l’interprète, et la sortie de son premier roman.
Dernièrement aux prises avec un tueur en série, Chloé a aussi perdu une collègue. Dans quel état d’esprit est-elle ?
Les mésaventures rythment son quotidien depuis un petit moment mais elle reste forte et va de l’avant. Même si elle traverse des coups durs, Chloé les affronte désormais main dans la main avec Alex, ce qui n’était pas le cas auparavant. Ils sont pleinement ensemble que ce soit au sein de leur couple ou dans la gestion du quotidien.
Un événement place les Delcourt au cœur d’une nouvelle intrigue… Suite au décès d’Alma, Chloé a besoin de s’isoler et part marcher. Au cours de sa balade, elle découvre un adolescent blessé et le conduit à l’hôpital. Très touchée par ce jeune homme dont on ignore l’identité, Chloé veille sur lui. A sa sortie de l’hôpital, Chloé et Alex l’accueillent chez eux pour lui éviter d’être placé en foyer en attendant de retrouver ses proches et l’aident à découvrir ce qui lui est arrivé. Toute la famille se mobilise pour comprendre qui a voulu s’en prendre à lui. Chloé demande à Judith et Jordan, qui ne connaissent pas l'ado, de partager sa photo sur les réseaux sociaux car elle trouve bizarre que personne n’ait signalé sa disparition. Chloé devient son unique source de repères et se surprend à l’aimer comme son propre enfant. Elle lui donne même des vêtements de Maxime. Cette rencontre et le lien rapide qui se crée entre eux sont vraiment touchants. Si Alex soutient Chloé, il va tout de même lui demander de rester prudente avec le jeune homme lorsqu'il pressent que celle-ci s'attache trop à lui…
Vous tournez de nombreuses scènes avec Enzo Rose, le jeune comédien qui interprète Diego. Comment s’est passée votre collaboration ?
Nous nous étions déjà rencontrés sur un épisode de Joséphine, ange gardien que j’avais tourné en septembre mais nous n’avions pas de scènes en commun. J’étais très contente de le revoir mais je ne savais pas du tout comment il jouait. Ce fut une révélation ! Il est humainement exceptionnel. Equilibré, bien éduqué, très professionnel, Enzo est dans la spontanéité et les émotions. C’est un acteur sublime avec un grand potentiel. Etre au cœur d’une arche demande un travail colossal surtout pour un comédien qui débute. J’ai eu un véritable coup de cœur. Le public va tomber sous son charme ! Je n’espère qu’une chose, c’est qu’il reste très longtemps.
Où puisez-vous l’inspiration pour jouer les relations que Chloé entretient avec les élèves du lycée ?
C’est un élan très spontané. Je partage avec Chloé son côté empathique et bienveillant. Je me soucie du bien-être des autres. Ces traits de caractère déteignent sur mon personnage. J’avais quelques appréhensions à endosser le statut de proviseur car j’ai du mal à m’adresser à une grande assemblée et je ne suis pas du tout à l’aise avec l’autorité. J’ai donc un peu transformé l’image que j’avais de cette fonction en apportant un côté bienveillant et soucieux du bien-être des élèves.
Vous avez publié votre premier roman «L’échappée belle» fin janvier. Comment est née cette envie ?
La forme du roman m’inspirait et m’intéressait depuis longtemps mais c’est un exercice un peu plus compliqué que l’écriture d’un témoignage. Je suis tombée sur un reportage de Chantal Paolini, la fondatrice de l’association AJC (Agissez !), qui vient en aide aux victimes de violences psychologiques ou morales. J’ai été profondément touchée par son histoire car elle a perdu son frère qui s’est donné la mort suite au harcèlement de son ex-compagne. Je l’ai contactée et lui ai proposé mon aide. J’ai commencé par poster des témoignages de victimes puis l’envie d’écrire une histoire qui pourrait les aider à retrouver espoir est née.
Comment s’est organisé votre travail d’écriture entre le tournage de «Demain nous appartient» et votre vie de famille ?
Les journées sont définitivement trop courtes ! Heureusement, quand vient l’inspiration, j’ai la chance d’arriver à écrire pendant plusieurs heures en continu. Mais j’ai surtout reçu l’aide précieuse d’Adeline Fleury qui a été ma coauteure. J’ai travaillé en amont plusieurs mois toute seule puis elle est venue à Sète. On a organisé la forme romanesque et travaillé ensemble. Je ne me sens pas très à l’aise à l’oral et l’écriture me fait un bien fou.