«Des intrigues très bien ficelées»
Dans cette nouvelle série policière, créée par Jean-Christophe Grangé et réalisée par Jérémy Minui («Profilage», «Une si longue nuit»), Barbara Schulz fait équipe avec Marc Lavoine. Un duo complice et détonant avec Paris comme toile de fond.
Quels aspects de ce projet vous ont séduite ?
J’étais ravie de retrouver Marc Lavoine et j’avais eu de très bons échos du travail de Jérémy Minui. Quand j’ai reçu un message de Jean-Christophe Grangé me disant qu’il avait écrit le rôle en pensant à moi, j’ai définitivement été convaincue ! Lectrice de ses premiers romans, j’adore son univers. Les intrigues d’I3P sont très bien ficelées avec un côté mystérieux et sanglant. Des histoires grangiennes à souhait ! J’ai vite été captivée !
Qui est Nathalie Fontaine ?
Femme de pouvoir et d’autorité, elle est passionnée et très investie dans son métier de commissaire. Charismatique, elle aime plaisanter et fait preuve d’une certaine malice. Notamment à travers le duo qu’elle forme avec Mathias Bernardt, le responsable de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (I3P). Ils sont comme chien et chat.
Comment collaborent-ils ?
Mathias Bernardt n’est pas censé mener l’enquête mais porté par un petit brin de folie, il suit son intuition et avance dans son coin sans autorisation. Il fait souvent sortir le loup du bois et provoque des catastrophes. Mais finalement, heureusement qu’il est là car seule, Fontaine n’est pas toujours très efficace ! Même s’ils se chamaillent, elle aime bien leur complicité. C’est à chaque fois le même petit jeu entre eux : elle finit toujours par admettre qu’il avait raison après avoir cherché à l’éloigner d’une enquête !
Connaissiez-vous l’existence de l’I3P ?
Pas du tout ! J’ai découvert son existence grâce à la série. Son fonctionnement et ses missions sont clairs : lorsque certains individus sont retrouvés dans un état de démence ou demandent une prise en charge spécifique, ils y sont envoyés pour subir une expertise. Ensuite, ils sont hospitalisés ou remis à la police. Il peut même arriver qu’ils soient relâchés et reprennent le cours de leur vie.
Marc Lavoine était déjà votre partenaire il y a une dizaine d’années dans «Celle que j’aime». Vous vous retrouvez dans un registre très différent…
On est résolument dans une autre ambiance. Le contraire de ce que l’on avait joué précédemment. Mais on ne peut pas dire que l’atmosphère du tournage ait le même parfum de mystère, de tension et d’hémoglobine qu’à l’écran. Voir arriver l’accessoiriste avec un bidon de sang ou l’homme dans la tombe, tout vert, en train de manger son sandwich à côté de soi, génère forcément moins d’angoisse ! Jérémy Minui est un metteur en scène très amusant, sympathique et enthousiaste. Il met de la musique sur le plateau. Organisé, il sait rendre tout vrai et concret dans l’instant. Nous avons aussi eu le plaisir d’accueillir Jean-Christophe Grangé de nombreuses fois sur le tournage.
Vous souvenez-vous de scènes en particulier ?
J’ai un souvenir un peu émerveillé de la séquence que l’on a tournée une nuit d’été au Panthéon avec Tchéky Karyo, nu sur un cheval. Une vision assez dingue ! La moitié de l’avenue Foch avait été fermée pour une séquence de tête-à-queue. J’adore ces scènes d’action, de bagarres ou de cascades. Lors du tournage au Panthéon, il y avait l’exposition sur les funérailles de Victor Hugo. Comme le musée était fermé, j’ai pu me recueillir seule sur sa tombe. Nous avons eu accès à des endroits vraiment incroyables pour ce tournage, de façon très privilégiée. Paris est très à l’honneur dans cette série.
Quels sont vos projets ?
Je viens de finir le tournage de Super-Bourré, une comédie de Bastien Milheau. Je reprends la pièce Comme il vous plaira, une comédie de Shakespeare au théâtre de la Pépinière à partir du 17 novembre. J’écris mon premier long métrage, je continue le tournage de nouveaux épisodes de la série Le remplaçant et je vais bientôt débuter celui du prochain film de Pascal Thomas, Encore quelques instants de bonheur.