Reportages découverte
Les as des bons plans
Sur une idée originale de : la Direction de l'Information et Mathilde Pasinetti
Présenté par Anne-Claire Coudray
Limiter le gaspillage, sauver le pouvoir d'achat, faire des économies. En ces temps traversés par les crises, certains Français cherchent des solutions pour nous permettre de garder la tête hors de l'eau.
Qu'ils créent une application anti-inflation faisant le buzz, qu'ils contournent les règles pour proposer des produits alimentaires à moindres frais, qu'ils exportent un concept de vide-grenier loin de la métropole ou organisent une nouvelle et vertueuse filière de construction, qui sont ces passionnés communément regroupés sous le qualificatif d'"entrepreneurs" ? Qui sont ces Français qui ont osé braver les difficultés pour porter un projet plus grand qu'eux... et faire de la crise un nouveau départ ?
À la pointe de la Bretagne, Karim Vincent-Viry, ancien cadre de la Grande Distribution a choisi, il y a trois ans, de changer de camp pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Tous les fruits et légumes que la Grande Distribution recale, il s'est engagé à les racheter aux producteurs à 40% de leur valeur et fait d'une pierre, deux coups : il leur évite de finir à la poubelle et donne aux consommateurs accès à ces produits, à coûts réduits.
Mais Karim veut maintenant faire davantage et rêve d'ouvrir 1000 supérettes pour vendre ces produits sauvés du gaspillage.
Pour concrétiser son rêve et financer ses supérettes, Karim doit réunir trois millions d'euros. Réussira-t-il à convaincre les investisseurs de le suivre ?
En France, le secteur du bâtiment est à lui seul responsable de plus de 46 millions de tonnes de déchets par an. Face à un tel constat et pour faire baisser ce chiffre, Christelle HOPFNER-VUILLE et Emilie LEMOINE, toutes deux architectes à Nancy, se sont lancé le défi de créer un supermarché de matériaux de construction de seconde main : une matériauthèque. Grâce à elle, elles espèrent démocratiser la pratique du réemploi de matériaux de construction.
Mais les deux architectes vont devoir faire face à de nombreuses difficultés. La première d'entre elles : les réticences et les résistances de leur profession.
À Nantes, Romain Chassagne a fait le pari de la seconde-main : " La seconde main, c'est un autre mode de consommation qui stoppe la surconsommation... Donc aujourd'hui, ça doit devenir un réflexe. "
Il y a 8 ans, Romain a plaqué son travail dans l'immobilier pour importer un concept découvert en Finlande : le vide-grenier permanent où chacun peut gérer sa petite boutique, vider ses placards ou encore faire de bonnes affaires. À la tête d'un réseau d'une soixantaine de franchises implantées dans toute la France, Romain s'apprête à ouvrir un nouveau magasin. Cette fois, à 10 000 kilomètres de son siège... sous le soleil de l'Ile de la Réunion. Comment savoir de si loin si cela va marcher ? Si son concept plaira ?
Enfin en région parisienne, Siméon Simeonov, étudiant en informatique de 19 ans, veut sauver notre pouvoir d'achat
En parallèle de ses études, Siméon souhaite créer une application pour trouver les meilleurs prix, au supermarché. Mais son projet promet d'être compliqué.
Quatre univers, quatre défis, mais un point commun : une volonté de fer. Celle de ces entrepreneurs français qui ont osé tourner le dos aux difficultés pour porter un projet plus grand qu'eux.